La prévention du suicide – 10 septembre 2021

Par Stéphanie

En cette journée de prévention du suicide, voici des trucs pour vous aider à déceler les signes avant-coureurs qu’une personne que l’on aime a des idées noires.

Premièrement, il est important de savoir que de parler de suicide ne va jamais donner l’idée à notre proche de passer à l’acte. Le suicide est quelque chose qui prend forme lentement et qui peut s’amplifier avec le temps si la personne qui vit avec des idées noires n’obtient pas l’aide professionnelle nécessaire.

La première chose à faire lorsqu’on s’inquiète pour un proche est de lui poser la question directement : « Est-ce que tu as des idées noires ? » Le fait d’aborder le sujet sans tabous permettra d’ouvrir la discussion et de devenir une personne de confiance en qui la personne qui vit des difficultés pourra se confier. La ligne info-suicide peut vous aider à vous préparer à cette conversation qui n’est pas toujours facile à aborder.

Sur le site aqps.info, dans la section « aider », nous pouvons retrouver les indices indiquant qu’un proche pourrait avoir des idées noires. Ces indices sont regroupés sous 5 catégories, soit les messages verbaux directs et indirects, les indices comportementaux, les indices émotionnels, les indices cognitifs et les symptômes de dépression.

Vous pouvez aller voir sur le site web de l’association québécoise de prévention du suicide pour lire sur les différentes catégories de signes. Dans la dernière année, mon amie a vécu des moments plus sombres, vous avez peut-être déjà lu son blogue « Lettre d’amour aux cœurs brisés ».

J’ai envie de vous partager comment moi j’ai vécu ces moments avec elle. Mon amie vivait déjà avec un diagnostic de dépression et les signes qu’elle nous a laissés paraitre auraient facilement pu passer inaperçus, car elle n’a jamais parlé de façon claire de suicide. Ce qui m’a mis la puce à l’oreille, c’est lorsque pendant une discussion où nous parlions de suicide, elle m’a posé des questions sur la façon qu’une personne pourrait le compléter. J’ai alors discuté de la situation avec deux personnes proches d’elles et, ensemble, nous avons établi un plan de match afin de la soutenir.

Pour elle, ça a fonctionné. Son entourage a su voir les signes, nous avons discuté avec elle de nos craintes, elle a accepté notre soutien et pris les moyens qu’il fallait. Par contre, si vous lisez ce blogue et qu’un de vos proches est décédé par suicide, ne vous sentez pas coupable, je vous en prie! Les signes sont parfois impossibles à déceler et personne n’aurait pu se douter que la personne vivait ces difficultés.

Peut-être aussi avez-vous pu voir les signes, vous avez tenté d’aider votre proche et il est quand même passé à l’acte. Encore une fois, il n’y a rien que vous auriez pu faire de plus pour l’empêcher, je suis certaine que vous avez fait tout ce qui était en votre pouvoir pour soutenir votre proche, et c’est facile d’entrer dans la culpabilité. Oubliez les « j’aurais dû voir les signes » et les « j’aurais pu faire plus ». Si c’est votre cas, n’hésitez pas à aller chercher du soutien professionnel, que ce soit des groupes d’entraide pour personnes endeuillées par suicide, de suivi individuel avec un professionnel ou tout simplement téléphoner à une ligne d’écoute.

La ligne info-suicide peut vous aider à vous orienter, les intervenants sont en mesure de soutenir autant la personne vivant avec des idées suicidaires que son entourage et les personnes endeuillées.

Que vous soyez la personne qui pense au suicide, inquiets pour un proche ou en deuil, ne restez pas seuls avec ces émotions. Votre intervenante de L’Apogée peut aussi vous soutenir dans ces moments difficiles.

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