Attitudes à privilégier pour soutenir un jeune ayant un proche vivant avec un trouble de santé mentale
Par Audrey-Anne
Les enfants et adolescents ayant un proche vivant avec un trouble de santé mentale (TSM) peuvent vivre diverses émotions et expériences: inquiétudes, incompréhension, tristesse, colère, etc. Ils ont généralement besoin de comprendre ce qu’ils vivent, de sentir qu’ils ne sont pas seuls et d’avoir l’opportunité de parler de leur vécu.
Voici donc quelques attitudes à privilégier avec ces jeunes afin de les accompagner et les supporter le mieux possible à travers les difficultés vécues.
Être calme, présent.e et disponible
Assurez-vous d’être émotionnellement disponible pour accueillir ce que votre jeune aura à vous partager. Trouver des moyens pour vous recentrer et pour réguler les émotions que vous-même ressentez avant d’entamer la discussion.
Mettre des mots sur ce qui se passe
Dans un langage simple ou avec le support de livre ou de vidéos éducatives, tenter de lui expliquer ce qui se passe pour le proche en question. Partez de sa réalité, demandez-lui quels sont les comportements, pensées ou émotions qu’iel trouve difficiles ou qu’iel ne comprend pas. Si vous n’avez pas la réponse, il est tout à fait adéquat de lui dire que vous ne savez pas.
Écouter ce qu’il partage sans jugement
Nous avons tous notre propre façon de réagir face aux difficultés que nous rencontrons. Il importe donc de ne pas juger les émotions et les pensées que votre jeune exprime, même si cela diffère de votre expérience. Se sentir écouté et compris peut avoir un impact positif sur sa capacité à surmonter les difficultés.
Aider à distinguer le trouble de santé mentale de la personnalité du proche
Arriver à identifier les traits de personnalité du proche (caractère, valeurs, croyances) permet de créer une distance entre le TSM et la personne. Le proche n’est pas son trouble de santé mentale. Le TSM est plutôt un état de santé qui influence l’individu, sa manière de se percevoir et de percevoir le monde qui l’entoure.
Normaliser et valider les émotions ressenties
La culpabilité, la peur, la tristesse et la colère sont quelques-unes des émotions communes aux jeunes ayant un proche vivant avec un TSM. Lorsque les émotions vécues sont normalisées et qu’une permission de les vivre est ressentie, la honte, la solitude et l’isolement tendent à être moins présents.
Valoriser le respect
Valoriser le respect de soi, des autres et du proche atteint est une attitude qui vise à favoriser les échanges sains. Insulter ou juger le proche vis-à-vis ses pensées, ses émotions et ses comportements, que ce soit à lui directement ou à autrui, n’aide généralement pas. Il est possible de mettre des limites et de communiquer son opinion dans le respect.
S‘intéresser à ses intérêts et exploiter ses forces
Les changements de comportements (isolement, irritation, déprime) du proche peuvent avoir une incidence sur la confiance et l’estime de soi de votre jeune. S’intéresser à ce que votre jeune aime peut faciliter le sentiment d’être important, en plus de favoriser les moments de connexion, besoin généralement présent durant les moments plus éprouvants et émotionnellement chargés.
Rechercher conjointement des stratégies d’adaptation
Explorer et tenter de développer conjointement des stratégies pour surmonter les difficultés peut être une belle opportunité, notamment pour favoriser la collaboration familiale, pour assurer que votre jeune puisse trouver des moyens qui lui conviennent et pour normaliser et valider la nécessité de faire usage de tels outils lorsque nécessaire.
Si vous avez des inquiétudes vis-à-vis le mieux-être de votre jeune ou que vous sentez avoir atteint une limite en matière de soutien apporté, il est tout à fait approprié de rechercher de l’aide additionnelle. L’Apogée est là pour vous.